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Badovini a même été en certaines occasions devant les pilotes d'usine Leon Haslam et Troy Corser, et son meilleur résultat est une quatrième place en course 2 sur le circuit de Misano Adriatico, tout proche de ce qui serait un sensationnel podium.

Serafino Foti, team manager de l'équipe BMW Motorrad Italia, ne cache pas son plaisir, en dépit de sa longue expérience du paddock WSBK. Après des années d'expérience chez Ducati, Foti fut clairement l'une des pièces maîtresses de l'équipe Italienne qui capitalise désormais sur sa forme du début de saison. Le retour du double-champion James Toseland après un difficile début de saison devrait largement y contribuer.

Il s'agit de la première saison de BMW Motorrad Italia en World Superbike, mais vous avez fait des progrès majeurs lors des premières manches, particulièrement avec Badovini. Tout se passe-t-il comme prévu ? Pensiez-vous qu'il faudrait plus ou moins de temps pour atteindre ce niveau ?

« Pour être honnête, nous savions au début de la saison que ce serait difficile, car le projet s'est mis en route à la fin du mois d'octobre et que nous n'avions pas assez de temps pour nous préparer pour la première course. Nous avons aussi eu du mauvais temps lors des deux seules séances de tests prévues au début du championnat et cela a altéré le programme de développement. Toute l'équipe a travaillé et travaille toujours très bien et nous avons fait beaucoup de progrès en très peu de temps. Je dirais que tout se passe selon les plans, car notre objectif était de monter dans le top 10 en seconde moitié de saison ».

Qu'attendez-vous donc de façon réaliste pour le restant de la saison ?

« De rester constamment dans le top 10, tout en continuant à améliorer la moto, et d'essayer de revenir avec d'autres bons résultats lors des prochaines courses. Lorsque vous obtenez un résultat positif, le travail en équipe est un facteur décisif. Un pilote n'est pas un ordinateur, mais une personne, qui a des besoins et nécessite un support pour réaliser les meilleurs résultats ».

Vous avez un pilote en grande forme pour le moment, mais son coéquipier se trouve dans une période plus difficile. Que peuvent faire un team manager et une équipe pour manager ces deux situations totalement différentes ?

« Même si ce sont deux situations complètement différentes, la différence provient de la malchance de James et de sa vilaine blessure, qui est pire que ce que nous pensions au début. Nous lui avons donné notre total support et allons continuer comme cela afin qu'il revienne et soit de nouveau le pilote qu'il était auparavant : un double champion du monde qui n'a que 30 ans et ne peut tout simplement pas arrêter sa carrière de la sorte. Nous sommes très proches de lui et le serons jusqu'à la fin de la saison. En ce qui concerne Ayrton, ses améliorations constantes démontrent sa grande implication mais c'est une phase très délicate car il suffit de très peu pour devenir un grand champion ou rester au même niveau que beaucoup d'autres pilotes. Nous travaillons tous ensemble en espérant que ce soit la première option qui se réalise » !